La COP 16 Biodiversité a obtenu des résultats en demi-teinte
On note du côté positif :
- la reconnaissance du rôle spécifique des peuples autochtones dans la connaissance et la préservation de la biodiversité ;
- la mise en place d’un nouveau fonds multilatéral dit « Fonds Cali » pour récolter les contributions financières des entreprises exploitant le génome numérisé des organismes vivants ;
et du côté négatif :
- la non-atteinte des objectifs de rédaction de cibles nationales de protection de la biodiversité et de plans d’action (119 cibles proposées sur 196 signataires, dont seulement 30 à 50% alignées avec les objectifs mondiaux, 44 plans déposés) ;
- l’absence d’accord sur les mécanismes de l’aide des États riches à la protection de l’environnement dans les pays en développement, sur fond de manque de confiance patent entre le Nord et le Sud ;
- le caractère non-contraignant pour les entreprises de l’abondement du Fonds Cali.
On ne peut malheureusement pas s’attendre, malgré l’urgence, à ce que chaque COP produise des avancées significatives dans tous les domaines. Il faut donc se réjouir de ce qui a déjà été fait, amplifier tout ce qui peut contribuer à renforcer la confiance entre les pays, et continuer à soutenir les acteurs qui poursuivent ce travail.