L’écologie au Grand Kiff 🍃

L’éco-conception : penser les choses en amont pour réduire l’impact de nos grands événements.

Au moment où vous lisez cette brève estivale, le Grand Kiff est terminé depuis quelques jours. Sachez qu’elle a été écrite « en direct », sous une tente, à 50 m à peine des jeunes et de leurs accompagnateurs, les oreilles pleines des répétitions des cantiques sous le chapiteau !

 

Avec ses près de 1000 participants, ce grand événement fédérateur pour la jeunesse de notre Église a évidemment posé des questions d’impact environnemental : émissions de gaz à effet de serre inhérentes aux grands rassemblements (transports de personnes et de matériel pour l’essentiel), mais aussi émissions spécifiquement liées à l’événementiel (chapiteau, matériel électrique et électronique, stockage de données, et énergie électrique fournie par le puissant groupe électrogène de la scène artistique).

 

 

C’est pourquoi, dans l’esprit de la décision synodale de 2021 : « Ecologie, quelle(s) conversion(s) ? » les organisateurs et organisatrices (réseau jeunesse de l’EPUdF, et leurs partenaires EEUdF et Balladins) ont eu le souci de minimiser cet impact dès la conception de l’événement, et dans tous les domaines. Certes il y a encore des marges de progrès mais le Grand Kiff a réussi par exemple :

 

  • 🚗 A limiter l’impact des déplacements en organisant des navettes pour covoiturer les personnes logées à l’extérieur du site et en mettant à la disposition des équipes techniques des vélos, prêtés par des paroisses voisines, pour les déplacements urgents sur le site.

 

  • 🍎 Dans le domaine de l’alimentation, nous avons mangé des pommes de « haute valeur environnementale » (HVE), bu des jus de fruits produits localement (à 50 km du camp), utilisé de la pâte à tartiner bio et sans huile de palme sur les crêpes de la buvette. Les menus du Grand Kiff ont été végétariens le soir, et un effort d’information à été fait sur l’impact environnemental du gaspillage alimentaire (8% des émissions de GES mondiaux). Les biodéchets du pré-camp (environ 100 personnes) ont été compostés, et les restes de repas du camp lui-même ont été valorisés en alimentation animale.

 

  • ⛺ En ce qui concerne les logements, 90% des participants étaient sous tente (ni chauffage, ni climatisation !) Les quantités de produits d’entretien ont été maîtrisées ; et cela en grande partie grâce aux kiffeurs eux-mêmes, des jeunes engagés qui ont contribué à maintenir les équipements et le site propres : très peu de détritus abandonnés (temporairement !) dans la nature, peu de déchets non valorisables, une qualité de tri remarquable…

 

  • 🧉 Pour les activités, la priorité a été donnée à du matériel de récupération (nous avons vidé les caves de la Fondation John Bost et recyclé les pots de yaourt pour la peinture !) et à des produits naturels. Le camp a également fait le choix de ne pas avoir de « goodies » : les jeunes ont apporté leurs quarts et leurs gourdes, « customisé » des tee-shirts… et souligné qu’ils étaient très en phase avec ces choix pédagogiques.

 

Un bilan Carbone du camp est en cours d’estimation. Il devrait permettre d’éclairer les réflexions pour le prochain grand événement de ce type dans notre Eglise, afin d’identifier nos marges de progrès ; et peut-être repenser certains choix ou non-choix – car il nous arrive à nous aussi, tout protestants que nous sommes, de répéter certains choix simplement par « tradition »…

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