Il y a des frontières qui libèrent…

Les neuf frontières planétaires

En 2009, une équipe de recherche internationale a identifié neuf processus naturels cruciaux pour la vie et quantifié les seuils au-delà desquels des équilibres pourraient être déstabilisés par l’activité humaine, entraînant des conditions défavorables à l’humanité elle-même. Elle a ainsi défini le concept des « neuf frontières planétaires ». A l’époque, elle estimait que 3 frontières étaient déjà dépassées : changement climatique, flux biogéochimiques (notamment l’azote) et érosion de la biodiversité.

En 2015, la même équipe a constaté qu’une 4^è frontière avait été dépassée, celle des changements d’utilisation des terres (principalement : déforestation). En 2022 c’est au tour d’une 5^è frontière, celle des polluants, et en 2023 d’une 6^è, le cycle de l’eau douce. En 2025, en plein pendant le mois du Temps pour la création, l’humanité a appris que, sous l’effet de ses émissions de CO₂, elle avait franchi une 7^è frontière, celle de l’acidification des océans.

Ces indicateurs ne sont-ils pas discutés ?

Il est tout à fait exact que la façon dont ces seuils sont fixés fait l’objet de discussions techniques au sein des milieux scientifiques. Néanmoins, si certains chercheurs critiquent le concept de seuils, c’est pour souligner que des effets néfastes s’expriment bien avant leur franchissement, pas du tout pour suggérer que ces indicateurs ne seraient pas adéquats ou que leur dépassement n’aurait pas d’importance.

C’est pourquoi Johan Rockström, le directeur du Potsdam Institute for Climate Impact Research, déclare : « L’échec n’est pas inévitable ; l’échec est un choix. Un choix qui doit et peux être évité. »