Histoire

Le rapport à la création dans la tradition théologique et réformée

Histoire des idées : Eclipse et retour de la doctrine de la création (Pr André Gounelle)

 

Les documents institutionnels

 

Les précédents internationaux

 

Le Conseil Œcuménique des Églises (COE) se penche sur la question du rapport de l’humain au reste de la création dès le début des années 1960, presque simultanément sur les deux plans de la dogmatique et de l’éthique. Ces premiers travaux conduisent au lancement en 1976 du programme transversal Pour une société juste, participative et soutenable (sustainable), suivi entre 1983 et 1990 par le processus conciliaire Justice, Paix et Sauvegarde de la Création. Dans le cadre de ce processus, la Conférence des Églises Européennes (Conference of European Churches) co-organise en 1989 avec le Conseil des Conférences Épiscopales d’Europe (CCEE) le Rassemblement œcuménique européen de Bâle Paix et Justice pour la création entière.

 

En France

 

Dans la chronologie des décisions du synode national, les préoccupations écologiques apparaissent sous deux aspects : d’une part les questions posées au monde rural par l’évolution des techniques agricoles et les évolutions sociologiques et économiques dans les campagnes (1965 ; 1989 ; 1994) ; d’autre part les impacts du recours à l’énergie nucléaire. Pour ce second aspect, les questions posées par l’usage militaire du nucléaire et par les dangers des essais nucléaires pour la santé humaine l’emportent sur le souci de l’environnement lui-même.

 

Quant aux préoccupations liées à la dégradation de l’environnement, à la surexploitation des ressources naturelles, au réchauffement climatique ou au développement durable, elles sont longtemps absentes des décisions des synodes nationaux ; ce n’est que dans les synodes régionaux qu’elles s’expriment parfois, depuis la fin des années 1980, dans la suite du lancement en 1983 du processus Justice, Paix, Sauvegarde de la Création. La plupart du temps, le Conseil national ne voit pas dans ces vœux une indication suffisante pour entreprendre un débat ou un projet national.

C’est seulement en 2016, après la COP Climat de Paris, qu’un vœu du Synode national demande de faire des questions environnementales et écologiques un sujet synodal principal, ce qui est inscrit à l’ordre du jour du Synode national de 2021.

 

Voir les vœux et décisions institutionnelles de l’Église protestante unie de France (ainsi que de l’EELF et de l’ERF), de la Fédération Protestante de France, du Conseil des Églises Chrétiennes en France et des instances internationales sur les enjeux écologiques et climatiques.

 

 

La décision du Synode national de 2021

 

Le Synode national 2021 à Sète a adopté une décision intitulée « Écologie : quelles(s) conversion(s) ? » comprenant la position théologique de l’Église protestante unie, sa position éthique face à l’urgence écologique, et les interpellations qu’elle adresse au monde et à ses propres instances. Cette décision majeure a permis d’encourager les paroisses et Églises locales déjà mobilisées, par exemple via leur participation au label Église verte créé en 2017, et de positionner l’écologie et la justice climatique parmi les sujets théologiques, diaconaux et spirituels portés institutionnellement par l’EPUdF. Le travail d’animation de cette réflexion et de production de ressources dans ce domaine a été confié au réseau « Espérer pour le vivant » (anciennement « Bible et Création ») dont les travaux, depuis le milieu des années 2000, avaient contribué à la prise en compte de ces enjeux par les différentes instances.

 

Télécharger l’intégralité de la décision synodale sur l’écologie.

 

 

Quelques éco-théologiens protestants

Albert Schweitzer, Jürgen Moltmann, Gérard Siegwaldt, Otto Schäfer, Frédéric Rognon, Stéphane Lavignotte, Martin Kopp, Didier Fiévet, Jean-Philippe Barde, Jacques Ellul… les travaux de quelques éco-théologiens ou théologiens écologiques protestants.