Dans ce petit ouvrage, [Otto Schäfer] aborde avec justesse et compétence un problème très actuel et important, mais souvent traité avec quelque confusion : christianisme et écologie.
[…] Le livre se présente en trois parties. Tout d’abord une analyse de la crise écologique. Menée avec honnêteté et réalisme, elle évite le catastrophisme et les exagérations partisanes souvent de mise à ce propos. La 2e partie est biblique. Pour [Otto Schäfer], une théologie biblique de la création se situe entre ces deux variantes : la providence de Dieu, qui conserve la création, et le provisoire de ce monde en loques, destiné à être dépassé. Il indique alors quelques éléments inspirant la responsabilité de l’être humain à l’égard de l’environnement. La 3e partie étudie divers aspects pratiques d’une relation respectueuse à l’environnement. Une des causes des difficultés est la perte de toute sensibilité à cet environnement. [Otto Schäfer] dénonce l’équation simpliste et nuisible entre progrès de la qualité de la vie et augmentation de la consommation énergétique. Il préconise de passer d’une éthique anthropocentrique à une éthique biocentrique, en évitant le piège d’une forme d’idolâtrie de la nature. Il propose enfin de s’engager dans une « spiritualité écologique » et de tenir l’écologie pour une des formes de la diaconie de l’Eglise.
Un ouvrage qui vient à point pour remettre en place quelques idées et nourrir une réflexion équilibrée sur les questions de l’environnement dans nos Eglises.
Jean-Marc Prieur, Etudes Théologiques et religieuses, 1991, 66-3, p. 473
L’auteur
Otto Schäfer est ministre retraité de l’Eglise protestante unie de France, docteur en sciences agronomiques et en théologie protestante. Lors de la publication de ce livre pionnier en francophonie, il était responsable d’éthique à la Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS). Sa double formation en théologie et biologie lui confère une solide connaissance des approches complexes de la Création en régime chrétien.
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