Nature menacée et responsabilité chrétienne

Commission de la défense de la nature des Eglises de la Confession d'Augsbourg et Réformée d'Alsace et de Lorraine, Strasbourg, Oberlin, 1979, 105 p.

 

« La Commission pour la Défense de la Nature, commune à l’Eglise de la Confession d’Augsbourg et à l’Eglise Réformée d’Alsace et de Lorraine, a, de 1977 à 1978, lié la gerbe d’un certain nombre de réflexions qui l’avaient accompagnée depuis plusieurs années. Elles partent toutes d’une même préoccupation : quelle est notre responsabilité chrétienne vis-à-vis de la nature menacée ? Nul ne dira qu’avant la nature il y a l’homme, et que la responsabilité de l’homme se moque de celle vis-à-vis de la nature. Car l’homme n’est pas sans la nature, et la menace qui pèse sur la nature touche l’homme lui-même. Inversement, là où l’homme est menacé, la nature l’est également, qui subit depuis la première chute le contre-coup de l’aliénation humaine. Cette interdépendance foncière ressort de toutes les pages qui suivent.

 

Tous les textes qui sont publiés ci-après veulent être lus à la lumière de l’introduction intitulée « Raisons et sens de notre pro-testation ». Elle indique ce au nom de quoi et ce pour quoi les Eglises pro-testent, c’est-à-dire témoignent. Les différents textes abordent des questions avant-dernières, qui ont trait à ce monde présent. La confession de foi trinitaire donnée en introduction montre que ces questions avant-dernières veulent être éclairées par la réalité dernière, celle de Dieu comme Créateur, Rédempteur et Sanctificateur. […]

 

La Commission pour la Défense de la Nature est au service de l’Eglise, de son témoignage, de son service et de sa prière dans le monde. Les questions abordées n’ont pas de caractère « confessionnel » au sens particulariste du mot, même si et précisément parce qu’elles sont envisagées de manière confessante. […] L’extension de la Commission à d’autres Eglises, principalement l’Eglise catholique-romaine, est espérée pour un avenir proche. En tout état de cause, la Commission ne saurait concevoir sa tâche autrement que dans un sens œcuménique, les questions traitées et la foi trinitaire à partir de laquelle elles le sont, concernant également les uns et les autres.

 

Toutes les contributions ne contiennent pas une réflexion théologique explicite, comme par ailleurs elles ne prétendent pas, dans les domaines envisagés, être exhaustives. Mais par le simple fait qu’elles sont regroupées ici et placées sous le signe de la confession de foi, elles expriment clairement que l’Eglise, et donc la foi, sont et se savent concernées par les questions considérées. »

 

Extrait du Liminaire, Gérard Siegwalt

 

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